Barack Obama est devenu Président des États-Unis pourtant le respect des droits civiques envers les afro-américains est demeuré largement bafoué. La colère est là, elle ne retombe pas et ne doit pas retomber. Un homme est un être humain quelle que soit la couleur de sa peau. La vie des blancs compte … ainsi que celle des autres … la vie des noirs compte tout autant.
Après, l’assassinat de Malcom X en 1965, celui de Martin Luther-King en 1968, et plus récemment, d’Éric Garner à New-York en 2014, aujourd’hui la mort de George Floyd à Minneapolis filmée en pleine rue nous signale que cela aurait pu être évité. Des hommes animés par un esprit scélérat prônant la suprématie blanche au-dessus du reste de l’humanité, investissent les rangs des forces de l’ordre afin de mieux neutraliser la contestation populaire face à leurs actes criminels.
Les images vues sur les réseaux sociaux sont insupportables, choquantes. Comme des millions de personnes, le CIFORDOM est scandalisé. Comment accepter l’insupportable ? Comment accepter que les droits des êtres humains soient bafoués par des policiers censés faire respecter l’ordre public, aux Etats-Unis, en France ou ailleurs ? Doit-on rappeler la Déclaration universelle des droits de l’homme ?! Certains objecteront que les États-Unis ont une autre histoire et que leur culture est différente de la nôtre, que c’est un pays où l’on porte une arme à feu comme un accessoire de routine, ainsi que le relève le journal Le Monde du 31 mai. Pourtant en France, nous sommes loin d’être à l’abri de ces violences policières, elles existent. Il faut avoir le courage de le dire. N’en déplaisent aux ennemis du bien-vivre ensemble, qui ferment les yeux sur les dérapages et dont l’attitude divise dangereusement le Pays.
Il y a quelques mois, les propos de Lilian Thuram sur le racisme avaient provoqué une vive polémique. Récemment les affirmations de Camélia Jordana dénonçant les violences policières contre les personnes noires et arabes ont suscité aussitôt un tollé et la vindicte sur la jeune chanteuse. Le microcosme parisien et les racistes de tous bords ont fait « feu de tout bois ». Des débats réprobateurs s’en sont suivis sur les « chaines d’info en continu » la condamnant pour des mots qui ont visiblement choqué les représentants des syndicats de police. Pourtant, nous rappelons qu’en 2013 l’observatoire des libertés publiques dans son bulletin mensuel que fait la police avait récemment recenser une moyenne de 10 à 15 morts par an à la suite d’opérations de police et que l’observatoire préciser que le profil type du décédé était un jeune homme des quartiers populaires d’origine maghrébine ou d’Afrique noir
Dialoguons, donnons la parole, attention aux choix des invités sur les plateaux de télévision et soyons plus exigeants envers les médias, n’ayons pas peur du débat pluraliste, donnons à la République les moyens de rassembler ses enfants et de les aimer du même Amour.