« Mayotte, y’a rien qui reste. Tout est parti. » Ces deux phrases d’une employée à la sûreté de l’aéroport de Petite-Terre où vient d’atterrir le Président de la République résume la situation après le passage de l’ouragan Chido à Mayotte le samedi 14 décembre, le plus violent depuis 90 ans.

Une catastrophe humaine, dont le bilan est très provisoire: à ce jour 35 personnes seraient mortes et plus de 1400 blessées.
1/3 de la population vit dans des habitats précaires.
Sur place, les habitants manquent de tout, d’eau, d’électricité, de nourriture. Les infrastructures sont détruites.

Le Cifordom présente ses condoléances attristées aux familles touchées par la mort de l’un de leurs proches et dit sa solidarité avec Mayotte.

Mayotte, 101ème département français doit bénéficier pleinement de la solidarité nationale.

La dévastation provoquée par l’ouragan Chido est révélatrice notamment de la situation économique de Mayotte : un PIB par habitant trois fois inférieur à la moyenne nationale, une population qui a doublé en trente ans.
Elle est toutefois une opportunité pour une reconstruction dans un environnement propice aux ouragans et plus généralement aux catastrophes naturelles.

L’activation de l’état de « calamité naturelle exceptionnelle » doit permettre de s’affranchir des barrières administratives et « d’agir plus rapidement pour la gestion de la crise et la reconstruction » de l’archipel français.
Rétablissement du système de santé, restauration de l’approvisionnement en eau, des réseaux électriques et de téléphonie, remise en état des infrastructures routières et aéroportuaires, sécurisation des écoles, gestion des déchets…: tous les services publics sont concernés par cette procédure.

Une opportunité pour la France de montrer à tous qu’elle aime tous ses enfants du même amour en avançant vers une réelle égalité et le respect des populations.